La fille violée par 3 policiers, tard dans la nuit du 3 au 4 septembre, à Aïn Zaghouan, au nord e Tunis, était dans «une situation indécente», a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Khaled Tarrouche, qui parlait au cours d’une conférence de presse, s’est cependant rattrapé en ajoutant qu’il n’y a pas de circonstances atténuantes aux agents de la police : la «situation indécente» de la jeune fille ne justifie pas l’acte des trois agents, qui sont interrogés par la police judiciaire d’El Gorjani, chargée de l’enquête.
Au lendemain du viol collectif de la fille par trois policiers en présence de son petit copain, c’est l’avocate et militante Radhia Nasraoui qui a révélé l’histoire, lors d’un débat télévisé sur le retour en force de la torture en Tunisie sur Nessma TV.
L’information a beaucoup choqué les Tunisiens. Des appels sur les réseaux sociaux ont demandé aux citoyens de ne plus s’arrêter quand la police procède à des contrôles. Ce qu’a dénoncé M. Tarrouche, affirmant que cela est inadmissible. «Ce viol est scandaleux. Nous avons confié l’affaire à la justice qui s’en occupe. Mais il n’y a pas de quoi lancer des appels du genre», s’est indigné le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Z. A.