Les établissements universitaires de la ville de Jendouba (nord-ouest) ont fermé leurs portes, lundi, en raison de «la dégradation des conditions sécuritaires qui menace les fonctionnaires, les professeurs et les étudiants».
La direction de l’université, qui a pris cette décision, explique, dans un communiqué que la fermeture concerne les directions de l’université, de la Faculté des sciences juridiques, économiques, sociales et de gestion, de l’Institut supérieur des sciences humaines, à l’exception des étudiants devant passer l’oral du nouveau mastère professionnel ‘‘Anglais professionnel’’, à l’Institut supérieur des sciences humaines.
Les employés de l’université de Jendouba ont, par ailleurs, observé un sit-in pour dénoncer les outrages et les agressions verbales infligés, vendredi, à leur direction et les menaces proférées contre eux par un groupe de délinquants qui les ont terrorisés, dans l’enceinte même de leur institution.
Selon une source de l’université, le groupe d’agresseurs a été mobilisé par un citoyen qui n’a pas obtenu l’autorisation d’exploitation de l’une des buvettes de l’université.
Des étudiants mécontents y mettent leur grain sel
Le président de l’université, Hassan Bacha, a expliqué à l’agence Tap à Jendouba, que le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion, ainsi que les membres du conseil scientifique avaient été séquestrés par des étudiants qui les avaient insultés et brisé les vitres de la salle des réunions pour protester contre l’absence de leurs noms sur la liste des inscrits en mastère. Il a expliqué que ces étudiants ne répondent pas aux critères fixés pour l’inscription.
Lors de sa rencontre lundi avec le gouverneur de Jendouba, le président de l’université a souligné l’importance de garantir les meilleures conditions sécuritaires dans l’enceinte des établissements et de renforcer les patrouilles sécuritaires, aux heures de sortie des cours des séances de l’après-midi.
Il a, par ailleurs, démenti les rumeurs indiquant qu’il avait écrasé un étudiant avec sa voiture et qu’il s’était enfui, faisant remarquer que «c’est l’étudiant qui s’était jeté sur l’emplacement de la voiture et qu’il n’avait même pas été touché».
Toutefois, il est attendu que l’université rende public un communiqué appelant à la reprise des cours mardi.
Source : Tap.