«Violée par la police puis accusée par la justice», tel est le slogan du rassemblement de ce matin, devant le Tribunal de première instance de Tunis. Hier, un rassemblement similaire a eu lieu à Paris.
Le rassemblement est organisé à l’occasion du procès de la jeune fille violée dans la nuit du 3 au 4 septembre à Laâouina (près de Tunis) et qui s’est trouvée sur les bancs des accusés, poursuivie pour «atteinte à la pudeur».
Avocats, représentants de la société civile, défenseurs des droits de l’homme, journalistes d’ici et de l’étranger se sont donné rendez-vous mardi matin devant le Palais de Justice de Tunis pour non seulement condamner ce viol collectif d’une jeune femme par des agents de l’ordre, un acte doublement horrible et inhumain, mais pour protester contre une justice déjà aux ordres et qui a osé, pour plaire à ses nouveaux maîtres du parti islamiste Ennahdha, accuser une jeune fille violée d’atteinte à la pudeur.
Lundi, à la Place Châtelet à Paris, pas moins de 200 personnes se sont rassemblées, entre 18 heures et 20 heures, brandissant des affiches de protestation contre le gouvernement et le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, en guise de solidarité avec la fille violée.
Z. A.