Mouvement social apolitique, lancé par des acteurs de la société civile, #SayebSal7a s’inscrit dans une volonté de dénoncer toute forme de violence envers la femme tunisienne.
L’affaire du viol, qui a secoué l’opinion publique tunisienne, n’est pas isolée, tous les jours les Tunisiennes se font harceler dans la rue, les transports en commun, le travail...
La société civile tunisienne a été choquée suite à l’affaire du viol d’une jeune femme par des agents de police. Pire: la victime et son fiancé, accusés à leur tour, encourent une peine de six mois de prison pour «comportement intentionnellement indécent».
Hormis l’aspect juridique contestable de cette affaire, celle-ci n’est pas isolée et traduit un malaise social plus profond sur la considération envers les femmes en Tunisie.
«Ti Sayeb Sal7a !!!» (Lâche-moi les baskets!)
En effet, tous les jours, des Tunisiennes se font harceler, verbalement voire sexuellement, dans la rue, les transports en commun et dans le travail.
Partant de ce constat, un mouvement social apolitique a vu le jour portant le nom de #SayebSal7a, en référence à la campagne #SayebSala7 qui a mobilisé les internautes tunisiens face à la censure des sites internet par l’ancien régime.
Plus qu’un mouvement contestataire, #SayebSal7a s’inscrit dans une volonté de dénoncer toute forme de violence envers la femme tunisienne, va aux sources du problème en échangeant avec les internautes pour mettre en place un projet global détaillé, qui comporte un ensemble de propositions citoyennes à soumettre au ministère des Affaires de la femme, de la Famille, de l’Enfance et des personnes âgées afin d’améliorer la condition des femmes tunisiennes.
Pour adhérer au mouvement, il suffit de le suivre sur les réseaux sociaux: