«Grève de la dignité pour réhabiliter le professeur universitaire et rompre avec des décennies de marginalisation».
Telle est le slogan choisi par l’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens pour leur grève générale ouverte qui commencera le lundi 5 novembre.
Le coordinateur général de l’Union, Najemeddine Jouida, a souligné, lundi, lors d’une conférence de presse, que ce mouvement vise à dénoncer la situation «catastrophique» du professeur universitaire et l'indifférence du ministère du tutelle qui a refusé de négocier sur les revendications du corps enseignant.
Avec l’augmentation des heures d’enseignement par semaine, les enseignants ont perdu plus de 10% de leurs salaires comme ils sont privés d’avantages sociaux et de primes, en plus de la faible rémunération des heures supplémentaires, a expliqué le syndicaliste.
Il a, également, parlé de l’indemnité kilométrique modeste, qui ne couvre pas les frais de déplacement dans les zones intérieures pour enseigner, effectuer des recherches ou donner des conférences.
Autant de facteurs qui poussent les compétences universitaires à l’émigration, a-t-il expliqué.
Pour l’essentiel, les professeurs universitaires réclament une majoration de 50% des salaires (pas moins !).
Ils demandent, également, l’amélioration de la prime de rendement et la réduction des heures d’enseignement par semaine ainsi que la révision de la prime d’encadrement et du tableau d’avancement.
I. B. (avec Tap).