Près de 3000 internes et résidents en médecine de Tunis observeront, à partir du 13 novembre, une grève d'une semaine dans tous les hôpitaux universitaires relevant de la faculté de médecine de Tunis.Près de 3000 internes et résidents en médecine de Tunis observeront, à partir du 13 novembre, une grève d'une semaine dans tous les hôpitaux universitaires relevant de la faculté de médecine de Tunis.

 Les membres du Syndicat des internes et des résidents en médecine de Tunis (Sirt) relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) ont indiqué, lors d'une conférence de presse, tenue samedi au siège de la centrale syndicale, que des équipes de permanence assureront la continuité du travail pendant la grève.

La loi sur le service militaire en question

Ils ont fait savoir que la grève qui sera observée par les médecins internes et résidents des hôpitaux universitaires de Tunis, Ariana, La Marsa, Ben Arous, Manouba, Bizerte, Menzel Bourguiba, Menzel Temime, Nabeul et Zaghouan, sera soutenue par les médecins des hôpitaux universitaires de Monastir, Sfax, Sousse et Mahdia.

Les internes et résidents en médecine demandent l'annulation de la nouvelle loi sur le service militaire en date de l'année 2010 qui n'exempte pas leur corps, appelant à l'application de la loi de 2004 ainsi qu'à l'arrêt des poursuites militaires contre les jeunes médecins spécialistes récemment diplômés.

Ils réclament aussi l'élaboration d'un statut spécifique, la garantie de la sécurité dans les hôpitaux et la poursuite en justice de tous ceux qui ont commis des agressions à l'encontre de médecins lors de l'exercice de leurs fonctions.

Des médecins devant le tribunal militaire

Accusés d'avoir fui l'accomplissement du service national, 174 médecins spécialistes recrutés comparaîtront, du 5 au 7 novembre, et en vertu de la loi de 2010, devant le tribunal militaire. Cinq jeunes médecins viennent d'être condamnés à deux mois de prison avec sursis.

Les intervenants ont précisé que le ministère de la Santé s'était engagé, en vertu de l'accord du 24 juillet dernier, à trouver une solution à cette question en commun accord avec le ministère de la Défense nationale.

Dans ce contexte, les membres du syndicat ont souligné qu'ils n'ont jamais refusé d'accomplir le service militaire mais qu'ils refusent que ce devoir soit utilisé pour justifier le non recrutement de médecins dans la santé publique et comme moyen d'ignorer la nécessité de renforcer l'infrastructure hospitalière dans les régions intérieures du pays.

Ils ont expliqué que les mauvaises conditions de travail et le manque d'équipements constituent les principales raisons qui poussent les jeunes médecins à refuser de travailler à l'intérieur du pays.

Les médecins syndicalistes ont indiqué, dans ce contexte, que 600 médecins spécialistes recrutés au cours de l'année dernière pour exercer dans des hôpitaux régionaux ont présenté leurs démissions.

I. B. (avec Tap).