Le Syndicat des médecins internes et résidents en médecine à Sfax (Sirs) annonce une grève d'une semaine, du 14 au 20 novembre, si un terrain d'entente n'est pas trouvé avant ce délai avec les responsables ministériels.
Dans une lettre envoyée au ministre de la Santé publique, au directeur régional de la Santé à Sfax et aux directeurs des Hôpitaux Hadi Chaker et Habib Bourguiba de Sfax, le Sirs, syndicat dépendant de la Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt), affirme que les médecins internes et résidents de Sfax, réunis le 30 octobre, à la Faculté de Médecine de Sfax, ont réaffirmé leur «attachement ferme à l'abrogation pure et simple de la loi d'avril 2010 relative au service national (militaire, Ndlr)».
La lettre rappelle «que les circonstances, du moins douteuses, dans lesquelles a été préparée cette loi sous le règne de Ben Ali, ainsi que son caractère non constitutionnel» ne laissent «aucune alternative» aux médecins internes et résident «que de la rejeter.» «Cette loi qui transgresse le principe d'équité devant la loi a été faite sur mesure pour user des médecins comme comparses dans une piètre comédie sensée redorer le blason de la dictature en termes de santé», ajoute encore la lettre.
Et d'enchaîner : «Les régions intérieures du pays méritent une stratégie de santé publique durable qui va de paire avec une politique de la ville. De ce fait nos revendications sont les suivantes:
- l'arrêt immédiat des poursuites militaires à l'encontre des jeunes médecins spécialistes;
- l'abrogation pure de cette loi d'avril 2010 relative au service national;
- l'application des accords signés le 24 juillet avec le ministère de la Santé publique.»
I. B.