Le droit à l’avortement dans la Tunisie post-révolutionL'Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) organise une table ronde autour du thème: «Droit à l'avortement et accès aux services d'avortement dans la Tunisie post-révolution».

 

Cette table-ronde est organisée dans le cadre de la campagne internationale «Un jour, Un combat» et en collaboration avec la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés musulmanes (Csbr).

Elle se tiendra, vendredi 9 novembre, à 15h30, au siège de son nouveau local sis 21, avenue Charles Nicole, Cité jardins, à Tunis.

Ce débat est d'autant plus urgent que le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahdha pourrait être tenté de restreindre les conditions d'interruption volontaire de grossesse.

En mai dernier, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, lui aussi islamiste et conservateur, a comparé l'avortement à un crime et annoncé un projet de loi portant de six à quatre semaines de grossesse la période légale d'avortement. Sauf que les femmes s'aperçoivent rarement qu'elles sont enceintes dès le premier mois. Autrement dit, la réduction de ce délai revient à interdire l'avortement.

«Je vois l'avortement comme un crime, a déclaré le chef du gouvernement turc, le 25 mai dernier. Personne n'a le droit d'autoriser le meurtre d'un enfant, que ce soit dans le ventre de sa mère ou après sa naissance. Il n'y a aucune différence entre les deux», a déclaré Erdogan, auquel beaucoup d'islamistes tunisiens aiment s'identifier.
Donc, danger !

I. B.