Les internes et résidents en médecine à Sfax une grève d'une semaine du 16 au 22 novembre, en espérant «parvenir avant ce délai à un terrain d'entente avec les responsables ministériels.»
Cette grève avait été décidée par le Syndicat internes et les résidents en médecine de Sfax, affiliée à la Confédération générale tunisienne de travail (Cgtt) à la suite de sa réunion, le 30 octobre, à la Faculté de médecine de Sfax.
Les grévistes réaffirment leur «attachement ferme à l'abrogation pure et simple de la loi d'avril 2010 relative au service national (militaire, Ndlr)». Ils soulignent «les circonstances, du moins douteuses dans lesquelles a été préparée cette loi sous le règne de Ben Ali, ainsi que son caractère non constitutionnel», circonstances qui, à leurs yeux, justifient son rejet.
«Cette loi qui transgresse le principe d'équité devant la loi a été faite sur mesure pour user des médecins comme comparses dans une piètre comédie sensée redorer le blason de la dictature en termes de santé», ajoutent les praticiens. Ils expliquent: «Les régions intérieures du pays méritent une stratégie de santé publique durable qui va de paire avec une politique de la ville. De ce fait nos revendications sont les suivants:
- l'arrêt immédiat des poursuites militaires à l'encontre des jeunes médecins spécialistes.
- l'abrogation pure de cette loi d'avril 2010 relative au service national;
- l'application des accords signés le 24 juillet avec le ministère de la Santé publique.»
I. B.