Comme à son habitude, le ministère de l'Intérieur cherche à minimiser l'incendie, jeudi soir, dans l'hôtel Le Capitole, à Sbeïtla, par un individu qui voulait y faire interdire la consommation de vin.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, a démenti les informations relayées par certains médias, dont Kapitalis, selon lesquelles un hôtel de Sbeïtla, dans le gouvernorat de Kasserine, a été incendié et subi des dégâts matériels. Un groupe d'hommes s'est rendu à l'hôtel pour agresser un serveur et qu'une bagarre a éclaté. Une voiture garée sur les lieux et un vestiaire ont été incendiés, a-t-il indiqué, ajoutant que la police est rapidement intervenue et a arrêté le serveur et l'un des ses agresseurs, qui sont maintenus en détention jusqu'à la fin de l'enquête.
L'adjudant Mongi Nasri, de la direction régionale de la protection civile à Kasserine, a confirmé, pour sa part, à l'agence Tap qu'un vestiaire et une voiture garée dans le parking de l'hôtel ont été incendiés. Les pompiers sont parvenus à éteindre le feu et aucune perte humaine ne sont à déplorer, a-t-il ajouté. Et de préciser que l'incendie a été déclenché suite à une dispute entre un serveur de l'hôtel et un individu qui s'est opposé à la vente d'alcool la veille d'un vendredi, jour saint musulman.
L'individu a mis le feu à une voiture garée dans le parking de l'hôtel et les flammes se sont étendues jusqu'au vestiaire détruisant tout ce qu'il contenait, a indiqué la même source.
On peut donc dire que les faits sont assez graves, s'agissant d'un hôtel touristique situé au cœur d'un important site archéologique, et qu'il ne sert à rien de chercher à les minimiser comme le fait, assez maladroitement et comme à son habitude, le ministère de l'Intérieur.
I. B. (avec Tap)