Deux jeunes ont été grièvement blessés en plein jour par 4 individus armés à bord d'une voiture. L'un d'eux a perdu un œil, l'autre est hospitalisé et les agresseurs courent encore.

 

«Alors que mon fils et son beau-frère étaient à bord de leur voiture sur le pont de Sidi Béchir, une autre voiture les a abordés en bloquant leur chemin. 4 personnes sont descendus et les ont attaqués avec des bombes à gaz et armes blanches, ce qui a nécessité leur transport aux urgences. C'était samedi à 14 heures», a déclaré Slim le père de l'un des deux blessés.

Selon lui, son fils, qui a été touché du côté du cœur, l'a échappé belle. Mais son compagnon, un jeune de 26 ans, a perdu définitivement l'œil. «Ce jeune a subi une première intervention, et il subira une deuxième mercredi mais selon le médecin, il n'a aucune chance pour retrouver la vue de son œil esquinté», raconte M. Slim à Kapitalis.

Ce qui a ulcéré M. Slim, c'est le comportement des agents de la police au poste où il a porté plainte. «L'agent nous a dit qu'il n'a pas l'effectif qu'il faut pour faire des recherches et arrêter les agresseurs. A la place de la police, et en nous basant sur des témoins qui ont relevé l'immatriculation de la voiture, on a mené notre propre enquête. J'ai pu, en un peu de temps, trouver l'adresse du conducteur de la voiture et j'ai pu avoir son numéro du téléphone, celui de sa mère, son numéro de carte d'identité, ainsi que l'adresse du domicile... et j'ai soumis ces données à la police. Cette dernière n'a pas jusque-là bougé le petit doigt. Je me demande seulement ce que fait la police si elle ne fait pas son travail», raconte Slim, dans tous ses états. Et qui n'arrive pas à comprendre les raisons de ce laxisme.

«Que cherche exactement la police par son laxisme? Que l'on aille nous venger nous-mêmes ou quoi? Vraiment je ne comprends plus rien», dit encore Slim, très dépité.

Z. A.