De jeunes licenciés en sciences comptables de l’Ihec-Carthage font le tour des rédactions pour exprimer leur inquiétude. L’administration vient de les informer que l’inscription à la maîtrise, en ce qui concerne leur discipline, n’a pas encore été validée par la tutelle.  


Alors que la rentrée du cycle terminal des grandes écoles est prévue le 4 octobre, les 150 étudiants en comptabilité de la première promotion du prestigieux Institut des hautes études commerciales (Ihec) de Carthage se disent en colère. Et pour cause: l’administration dudit institut vient de les informer que «la validation de l’inscription à la maîtrise attend toujours sur le bureau du ministre qui a d’autres priorités».
Or, sans cette maîtrise, les 150 licenciés ne pourront postuler à l’année d’étude de révision comptable, qui donne accès au concours national d’experts comptable. Cette exigence est clairement stipulée dans le décret n° 95-2604 du 25 décembre 1995, qui fixe le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention du diplôme national d’expert comptable. Ce décret indique que pour accéder à l’année d’étude de révision comptable, il faut être titulaire d’une maîtrise en science comptable ou d’un diplôme équivalent. Une simple licence ne mène donc nulle part…
Ce qui alimente davantage l’inquiétude des 150 étudiants, c’est que leurs camarades des autres sections de l’Institut n’ont pas eu ce problème. Les avis d’inscription aux masters spécialisés ont été affichés depuis le 14 juillet.
«Le pays n’a-t-il plus besoin d’experts comptables ou en a-t-il déjà trop?», se demandent-ils. «Pourquoi alors nous-t-il ferme la porte au nez ?», ajoutent-ils. Affaire à suivre…

Y. M.