Les marins-pêcheurs de la localité de Kraten sur les îles de Kerkennah ont pris le départ lundi matin pour émigrer en groupe vers l'Italie.
Les marins-pêcheurs veulent ainsi protester contre «le silence des autorités tunisiennes face au phénomène de la pêche par chalutage qui menace la richesse halieutique et partant les sources de revenus de plusieurs familles», une pêche pratiquée illégalement par leurs homologues italiens dans les eaux territoriales tunisiennes.
«Lorsqu'il devient impossible de vivre du produit de notre mer, la seule solution pour nous devient l'émigration», disent les marins-pêcheurs de la localité de Kraten. Ils ajoutent: «Nous allons aller en Italie pour exercer notre profession dans ses eaux territoriales, en attendant que les autorités tunisiennes protègent les nôtres».
Ils veulent protester ainsi contre le silence des autorités tunisiennes face au phénomène de la pêche illicite pratiquée par des pêcheurs italiens au large des côtes tunisiennes.
Ahmed, un jeune marin pêcheur de Kraten, a expliqué, samedi, à l'agence Tap que «la décision d'une émigration collective vers l'Italie est sérieuse et que les pêcheurs comptent la traduire en faits au début de la nouvelle année».
D'après lui, toutes les mesures ont été prises pour mettre en exécution le plan des marins-pêcheurs, qui se sont fait accompagner par des hommes de culture, notamment le cinéaste Nasreddine Sehili et le comédien Farhat Hanana.
I. B. (avec Tap).