Les autorités judiciaires ont du mal à faire appliquer la décision de justice ordonnant la restitution de l'espace Khaldounia, occupé illégalement par le cheikh de la Mosquée Zitouna aux associations qui l'occupaient auparavant.
C'est, en tout cas, ce qu'affirme Aref Chebbi, huissier de justice, chargé de l'exécution de la décision de justice rendue par le tribunal de première instance de Tunis, le 21 janvier 2013, portant restitution de l'espace Khaldounia aux associations qui l'occupaient avant sa saisie par le cheikh Houcine Laâbidi.
«La non-application de cette décision, mercredi, est due à un problème dans le texte de la décision», a expliqué M. Chebbi à l'agence Tap, précisant que ce texte utilise l'expression «tous les locaux de l'espace», alors que les associations ayant déposé plainte n'ont réclamé que «l'école Hamzia» au sein de l'espace el Khaldounia où elles exercent leurs activités...
Par ailleurs, le ministère des Affaires religieuses avait déposé une plainte contre Houcine Laâbidi pour avoir «changé les serrures de l'espace réservé à l'imam de la mosquée Zitouna» et de s'être «autoproclamé imam prédicateur de la mosquée».
Ce dernier a estimé, mercredi, indique encore l'agence Tap, que la décision de la Cour d'appel de Tunis, prononcée mardi, et qui annule le jugement en première instance et ordonne de rétablir la situation antérieure, «concerne uniquement la question du changement des serrures de la mosquée Zitouna et n'a rien à voir avec l'imamat de la mosquée».
En d'autres termes, l'imam autoproclamé ne compte de laisser intimider par ses supérieurs hiérarchiques, à avoir le ministère des Affaires religieuses, ni encore par la justice.
I. B.