Lors de l'une de ses rondes, hier à Sfax, une milice salafiste a blessé un jeune homme à la tête par arme tranchant. La victime a été hospitalisée. Son état est jugé grave par les médecins. Vidéo.

Interrogée par des jeunes de Radio Noujoum, la mère de la victime a déclaré que son fils est actuellement dans le coma. «Les médecins ont fait le nécessaire et ne sont pas optimistes», a-t-elle déclaré en larmes.

Le frère, qui était avec la victime au moment de l'agression, a raconté, de son côté: «J'étais avec mon frère et d'autres jeunes près du siège de l'Union (Union régionale du travail, section de l'Union générale tunisienne du travail, Ugtt, Ndlr). Des barbus, en qamis, armés d'épées, nous ont attaqués au moment où nous allions prendre notre mobylette pour nous enfuir».

Depuis plusieurs jours, des rondes de milices salafistes, autoproclamés défendeurs des biens privés et publics et privés, font des rondes dans diverses régions du pays (à Tunis, à Sfax, à Sousse...), en l'absence de la police, qui laisse faire. Dépassée ou complice?

Lors d'une interview à la télévision, le ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh a nié l'existence de milices salafistes agissant comme une police parallèle.

Jusqu'à quand Ennahdha va-t-il continuer à mentir aux Tunisiens? Une enquêtes sera-t-elle ouverte sur cette agression et ses auteurs seront-ils un jour démasqués et jugés? Si l'on tient compte du nombre d'agressions dont les auteurs n'ont jamais été identifiés ou jugés, on peut parier que les agresseurs du jeune homme resteront à jamais... inconnus !

Z. A.

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