Des mesures seront prises à l'encontre de la direction du lycée Imam Moslem d'El-Menzah pour avoir permis, samedi, à des jeunes de se déguiser, de chanter, de danser et d'exprimer à leur manière leur opposition à l'extrémisme religieux.
Cette initiative citoyenne semble avoir dérangé à-priori le ministre de l'Education Abdellatif Abid (Ettakatol), qui a ordonné une enquête, lundi, à la première heure contre la direction de ce lycée. Ce n'est pas la fête en soi, qui l'aurait dérange, mais de soi-disant «dépassements» enregistrés.
Les élèves du lycée Imam Moslem d'El-Menzah expriment leur opposition à l'extrémisme religieux à travers de la dance.
«Ce qui s'est passé samedi au lycée va à l'encontre des objectifs de la mission éducative», a déclaré le ministre Abdellatif Abid sur les ondes de Mosaïque FM.
Jusque-là, nous ne pouvons que féliciter notre ministre pour son intervention rapide en rappelant tout le monde à l'ordre. Et c'est tant mieux ainsi.
Une manifestation appelant au Jihad en Syrie devant le lycée Ibn Rachik à Ezzahra.
Mais ce qui agace, dans cette histoire, c'est que notre cher ministre n'a jamais osé lever un jour le petit doigt lorsque les lycées étaient pris d'assaut par des extrémistes religieux appelant les lycéens au jihad. Cela s'est passé, récemment, dans des lycées à Zaghouan, à Ben Arous et Ezzahra.
Le ministre n'a pas convoqué les directeurs de ces établissements pour les rappeler à l'ordre.
Z. A.