Le harcèlement sexuel dans les collèges et les lycées est une réalité longtemps entourée d'un épais voile de silence. Des jeunes filles ont osé transgresser la loi de l'omerta et dénoncer...
Le scandale a éclaté lorsque, il y a quelques semaines, des jeunes lycéennes, encouragées par leurs parents, ont décidé de braver l'épais silence entourant ce phénomène et de dénoncer un surveillant général un peu trop entreprenant dans un lycée au nord de Tunis, et dont le tableau de chasse compte une vingtaine de victimes.
Le surveillant général use de plusieurs moyens pour faire pression sur les lycéennes et les obliger à venir dans son bureau, comme, par exemple, de les inscrire comme absentes des cours.
L'une des victimes de ces viles marchandages, encouragée par ses parents et une enseignante, s'est livrée, mercredi soir, sous le couvert de l'anonymat, dans l'émission ''Labes'' sur Ettounissia TV, à des révélations sur ce phénomène.
«Le surveillant général a harcelé ma camarade devant mes yeux. C'est ce qui m'a poussée à le dénoncer afin qu'il soit sanctionné pour ses actes», a-t-elle raconté.
La lycéenne a aussi parlé des pressions que subissent ses camarades et leurs parents, de la part de l'épouse et de la fille de l'auteur des forfaits, et même de certains de ses collègues, afin que le scandale n'éclate pas.
Du côté du ministère de l'Education, qui a été prompt à condamner les danses du Harlem Shake, un samedi après-midi, dans un lycée de Tunis, ouvrant une enquête et menaçant de sanctions le corps administratif du lycée en question, observe encore un silence total sur cette affaire.
I. B.