Le «nikah» (mariage) en islam est une institution qui unit deux êtres devant deux témoins par un contrat consistant en une proposition de mariage prononcée verbalement d'une part et une acceptation verbale d'autre part. Les échanges se faisant avec un consentement mutuel.
En 2013, nous entendons parler de «jihad du nikah» a propos de ces femmes qui s'offrent aux jihadistes, moyennant un simple accord tacite limité dans le temps. Acte par lequel elles contribuent au jihad, offrent leur corps sous le sceau de la légalité religieuse («halal») et espèrent ainsi voir la porte du paradis s'ouvrir devant elles.
Après les jihadistes tunisiens servant de chair à canons sur les fronts du jihad, notamment en Syrie, on parle désormais des «jihadistes du nikah», ces jeunes femmes tunisiennes vouées à servir de «chair fraiche»... à la chair à canons masculine.
Abou Qossay, revenu du jihad, a parlé de la présence de 13 jeunes filles tunisiennes qui s'adonnent au «jihad du nikah» en Syrie, sous la supervision de Oum Jaâfar, une ancienne danseuse de la chaine GhinwaTV.
Interrogé à ce sujet, aujourd'hui, par Shems FM, Noureddine Khadmi, ministre des Affaires religieuses, a déclaré, que le «jihad du nikah» est étranger aux mœurs tunisiennes. Et d'ajouter que le peuple tunisien n'est pas tenu de respecter une pareille fatwa, précisant qu'aussi bien son ministère que l'Etat n'encouragent nullement ces pratiques.
Yüsra N. M'hiri