Deux hommes (ou femmes ?) en niqab ont aspergé de pétrole le corps d'une femme et mis le feu à une boule de ses cheveux dans un cimetière de la capitale tunisienne.

Cela s'est passé, au début de la semaine dernière, et non vendredi comme indiqué dans la plupart des médias de la place, au cimetière Sidi Jebali à l'Ariana, au nord de Tunis.

«De temps en temps dans la journée, surtout lorsqu'il n'y a pas de monde, je fais un tour, sait-on jamais ! Ce jour-là, j'ai senti l'odeur du cramé, alors que j'étais en tournée, pas très loin où se déoulaient les faits. C'était, le mardi ou mercredi, vers 15 heures, et il n'y avait pas de mouvement au cimetière. Et c'est là où j'ai découvert, derrière les arbustes, deux silhouettes niqabées menaçant la jeune femme qui doit avoir dans les 28 ans, venue se recueillir sur la tombe de son père», a précisé Fathi le gardien du cimetière, interrogé par Kapitalis. C'est ainsi qu'il a appelé la police.

Selon Fathi, les agents n'ont pas mis beaucoup de temps (le poste de police est à même pas 300 mètres de là) pour se rendre sur les lieux.

«La fille était entièrement trempée de pétrole, toute sa chevelure jusqu'à la nuque était coupée et brûlée à ses pieds alors que les 2 hommes niqabés ont pris la fuite. La police a pris la fille pour l'auditionner au poste et savoir si elle a ou non une relation avec les 2 hommes», a ajouté Fathi.

Cette histoire des hommes en niqab n'est pas la première du genre en Tunisie depuis la chute de l'ancien président. Il y a une dizaine de jours, un homme en niqab a été arrêté à bord d'un bus en provenance de Bizerte vers Tunis.

Il y a près d'un an, une femme niqabée a raconté sa mésaventure avec un homme qui l'a agressée avant de prendre la fuite. Quelques jours après, la police l'a arrêté au domicile de ses parents et il a avoué avoir mis le niqab pour échapper à la police.

Et si, sous le voile noir, se cachait un terroriste armé ou muni d'une ceinture d'explosifs?

Le niqab, où parfois on ne voit même pas les yeux de la personne, commence à poser des problèmes de sécurité et les citoyens, en ville, dans les grandes surfaces et autres espaces publics commencent à s'inquiéter.

Et si, sous le voile noir, se cachait un terroriste armé ou muni d'une ceinture d'explosifs?

Z. A.