Combattre en Syrie n'est pas du jihad. Et le «jihad du nikah» (du mariage), pratiqué par des Tunisiennes dans ce pays, est une forme de prostitution, affirme le mufti de la république tunisienne, le cheikh Othman Battikh.
Lors de la rencontre périodique avec la presse, aujourd'hui, à la présidence du gouvernement à la Kasbah, le mufti de la république Othman Battikh a précisé que ceux qui se rendent aujourd'hui en Syrie sont payés et instrumentalisés au nom du jihad.
«La guerre en Syrie ne nous concerne ni de près ni de loin... Et le jihad de Tunisiens en Syrie nous cause beaucoup d'embarras, nous et nos frères syriens. Hier, les jeunes émigraient clandestinement en Italie, aujourd'hui, ils ont changé de destination et, moyennant finances, ils se dirigent vers la Syrie. Je tiens aussi à préciser que ceux qui font des fatwas, pratique étrangère à nos traditions, arrivent aujourd'hui, malheureusement, à influencer les familles et à faire envoyer leurs enfants au jihad», a-t-il prévenu.
Le mufti a ajouté: «Il n'y a de jihad légitime qu'en Palestine, à condition toutefois que les Palestiniens le demandent».
Le cheikh Othman Battikh a profité de cette rencontre avec les médias pour les encourager à multiplier les émissions et à sensibiliser les citoyens sur le fait que les affaires syriennes sont du seul ressort des Syriens.
Le mufti a insisté sur ce qu'on appelle le jihad du nikah (du mariage), qui n'est autre, selon lui, qu'une forme de prostitution, sans oublier ce qui en résulterait comme maladies sexuelles.
Le cheikh Othman Battikh a aussi parlé de Dar El-Fatwa, ouverte tous les lundis et jeudis, pour les rencontres avec les citoyens.
Selon lui, une vingtaine de personnes (dont des Africains subsahariens et des sportifs étrangers) se convertissent en moyenne chaque semaine et que parmi les activités de Dar El-Fatwa, le contrôle des produits alimentaires halal destinés à l'exportation.
Z. A.