2.434 accidents, 3.611 blessés et 350 morts ont été enregistrés depuis le début de l'année en Tunisie. Le nombre de tués est en croissance vertigineuse. Il faut essayer d'arrêter cette hécatombe...
C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui Noureddine Sayadi de l'Observatoire national de la sécurité routière (Onsr), lors d'une conférence de presse organisée par Vivo Energy à l'occasion du lancement de son programme 2013, dédié notamment à la sécurité routière en partenariat avec le ministère de l'Education.
M. Sayadi a notamment ajouté que, l'an dernier, «1.623 personnes ont trouvé la mort sur nos routes soit 4 morts par jour. Il s'agit d'un record», a-t-il relevé. Au rythme actuel des accidents de la route, ce chiffre risque d'être égalé ou dépassé cette année.
La cause principale des accident, selon le responsable de l'Onsr, outre les états d'âme du Tunisien, souvent sur ses nerfs depuis la révolution du 14 janvier, il y a l'insécurité routière. «Nous sommes aujourd'hui appelés à sensibiliser les enfants avec un programme élaboré par des pédagogues et des formateurs spécialisés. Sinon les interventions occasionnelles sont peu efficaces», a averti M. Sayadi. Qui a appelé à réfléchir à une stratégie nationale dans ce domaine, car «il faut avoir une vision, comme dans certains pays européens. La Suède, par exemple, a mis un objectif de zéro tué et a vu diminuer le nombre des morts dans les accidents des routes. Sans une volonté réelle pour combattre l'insécurité routière, on ne pourra jamais réussir», a conclu Noureddine Sayadi.
Zohra Abid