Les extrémistes religieux en Tunisie ont-ils décidé de passer à l'étape de la liquidation des agents de sécurité et des journalistes?
Selon le quotidien ''Al-Chourouk'', citant des sources sécuritaires, le pays risque de s'engager dans une phase très difficile si l'Etat ne se mobilise pas à temps pour mettre fin aux menaces des salafistes extrémistes.
Ces derniers, selon la même source, après avoir effectué des entrainements, s'apprêtent à passer à l'action et commencer par l'exécution des agents de sécurité et des journalistes et faire vivre le pays le calvaire qu'a traversé l'Algérie dans les années 1990.
Samedi dernier, en fin de journée, une tente a été plantée par des salafistes extrémistes devant la caserne de la Cité El-Khadhra. Ils ont qualifié les agents de sécurité de «taghout» (despotes) qui mériteraient la mort. Le ministère de l'Intérieur, informé de cette provocation, a réagi et arrêté certains des provocateurs.
Le député et membre du Majlis Choura d'Ennahdha, Sadok Chourou, entre autres maîtres à penser des groupes islamistes, avait, rappelons-le, légitimé le jihad contre le «taghout».
Jeudi, le commissaire Mohamed Sbouï a été retrouvé mort après avoir été sauvagement torturé, ses ongles arrachés, un bras et une jambe coupés, avant d'être égorgé.
«Les présumés accusés arrêtés appartiennent au mouvement salafiste», a confirmé à Kapitalis une source sécuritaire, qui a ajouté : «Si rien n'est fait pour mettre ces groupes hors d'état de nuire, les forces de sécurité risquent de sacrifier encore d'autres Mohamed Sboui. Et les journalistes seront leur prochaine cible».
Z. A.