Ceux qui ont égorgé jeudi dernier le commissaire de police Mohamed Sbouï sont des salafistes jihadistes qui font des braquages, interceptent leurs victimes, les volent pour financer les candidats au jihad en Syrie.
C'est ce qu'a indiqué ''Assabah.news'', citant Adnene Sbouï, le frère du défunt.
Adnene est revenu sur les circonstances de l'assassinat de son frère. Selon lui, Mohamed Sbouï est allé chez son ami à Jebel Jeloud, quartier populaire au sud de Tunis, pour faire la vidange de sa voiture dans le garage de ce dernier et il a veillé avec lui jusqu'à minuit.
Peu de temps après sa sortie, 5 personnes à bord d'une voiture de type Fiat Punto ont lancé une barre de fer sur sa voiture et la victime a dû s'arrêter. «Pour qu'on le laisse passer, il a essayé d'expliquer qu'il est de la police mais en vain. Au contraire, c'est parce qu'il est de la police qu'il a été torturé jusqu'à la mort», raconte le frère avant de faire d'autres révélations troublantes.
Selon lui, il existe des groupes composés d'extrémistes religieux qui, à la tombée de la nuit, font des patrouilles et braquent les gens. Le butin sert à financer une organisation qui expédie les candidats tunisiens au jihad en Syrie via la Libye et la Turquie.
Trois personnes ont été arrêtées dans le meurtre de Mohamed Sbouï. Les deux autres sont encore en fuite.
Il y a un mois, un autre agent de police a échappé in extremis d'un braquage dans le même quartier de Jebel Jeloud et le ministère de l'Intérieur est bien au courant de cet incident.
Z. A.