D'ici juillet, des centaines de jihadistes tunisiens bien aguerris rentreront de Syrie. Que ramèneront-ils dans leurs bagages? Certainement pas des bouquets de fleurs.
Après la coordination avec la diplomatie libanaise, certains Tunisiens détenus en Syrie sont déjà rentrés au pays. Les négociations se poursuivent pour que des centaines de Tunisiens détenus dans les prisons d'Al-Assad soient libérés et renvoyés dans leur pays.
Il y a quelques jours, le groupe jihadiste Ansar Al-Chariâ a fait un appel à ses partisans pour ne plus aller au jihad en Syrie, car leur pays aura plus besoin d'eux dans la prochaine étape.
Cet appel a coïncidé avec les évènements de Jebel Châmbi, où des terroristes sont retranchés depuis décembre dernier, l'assassinat du commissaire Mohamed Sbouï par des salafistes jihadistes et les démonstrations de forces de ces extrémistes religieux dans des dizaines de villes tunisiennes, montant des tentes de prédication et appelant au jihad contre l'Etat tunisien, malgré l'interdiction du ministère de l'Intérieur.
La Tunisie, dans les circonstances actuelles, est-elle vraiment en mesure d'assurer la réinsertion sociale de ces guerriers?
Z. A.