Mohamed Oussama, fils du député d'Ennahdha Habib Ellouze a-t-il été pistonné pour occuper un poste à la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) à Sfax? Il a été recruté sur un simple courrier de la direction générale, mais les employés l'ont viré.
Le recrutement de Mohamed Oussama, jugé illégal, a mis en colère les employés des chemins de fer de Sfax, d'autant que le syndicat local essaie en vain de régulariser la situation administrative de dizaines d'employés précaires.
Ridha Bazine, secrétaire général de la Fédération des transports à Sfax relevant de l'Union générale tunisienne de Travail (Ugtt) a déclaré (''Astrolabe TV''): «Nous avons été surpris par ce recrutement imposé par la direction générale sans que la personne concernée, fils du député Habib Ellouze, ne passe par le bureau du recrutement (traduire : pour passer un concours sur dossier, Ndlr). Après le 14 janvier, ces pratiques sont révolues et les employés ont dû intervenir pour le renvoyer.»
Fac-similé de la note administrative portant recrutement d'Oussama Ellouze: c'est illégal, immoral et injuste envers les jeunes qui ont fait la révolution, dont beaucoup sont diplômés de l'université, et qui attendent toujours un emploi...
Ridha Bazine a ajouté que la direction générale a tenté de convaincre le syndicat que Mohamed Oussama Ellouze est en droit de travailler puisqu'il bénéficie de l'amnistie générale proclamée en 2011 en faveur des anciens détenus politiques.
«Nous savons tous que le fils de Habib Ellouze a un magasin à la rue 5 Août à Sfax et il doit avoir 30 ans. Et ils osent nous parler d'amnistie générale», s'est insurgé le syndicaliste, qui a du mal à avaler le mensonge d'un Mohamed Oussama Ellouze ancien détenu politique.
Pis: selon les syndicalistes, le jeune homme n'a même pas le bac, puiqu'il a interrompu ses études après quelques années au lycée.
Qui a dit que la corruption, la concussion et les passe-droits sont finis avec la chute du régime de Ben Ali? Les islamistes d'Ennahdha fait encore mieux, plus et avec une célérité difficile à égaler.
Il a fallu une dizaine d'années à Ben Ali pour mettre en place son système de corruption. Avec Ennahdha, quelques mois ont suffi...
Z. A.