Selon le collectif de la défense d'Amina du groupe Femen Tunisie, cette dernière n'a pas commis de crime pour que le juge émette un mandat de dépôt contre elle.
Les avocats plaident l'innocence de la lycéenne incarcérée à Kairouan depuis dimanche 19 mai et poursuivie en vertu de l'article 167 du code pénal relatif à la profanation des tombeaux. Amina risque 6 mois de prison ferme et une amende.
«Amina ne s'est pas vraiment dévêtue. Elle a tenté et ne l'a pas fait. Nous ne punissons pas les gens pour avoir l'intention de faire. Elle n'a prononcé non plus aucun gros mot. Elle n'a insulté quiconque et n'a pas manqué de pudeur. Son emprisonnement n'est qu'une décision politique pour apaiser peut-être la tension et contenir la colère des habitants de Kairouan, un jour très chaud», a expliqué son collectif d'avocats.
Amina était à Kairouan, dimanche, où le groupe salafiste jihadiste Ansar Al-Chariâ devait tenir un rassemblement inédit. Son geste n'a pas été du goût de la population et elle a failli être lynchée, n'eut été l'intervention des forces de l'ordre qui l'ont sortie du guêpier. Et arrêtée...
A propos de la profanation des tombeaux, Amina a fait un tag sur le petit mur ceinturant le cimetière et non sur les tombeaux. «Il n'y a donc pas eu de profanation ni de tombeaux ni d'un monument historique et l'accusation ne tient pas», a ajouté le collectif.
Z. A.