Le prédicateur salafiste wahhabite Béchir Belhassen dénonce le comportement «violent et excessif» des forces de l'ordre envers le groupe Ansar-Al-Chariâ, proche d'Al-Qaïda.
«Le comportement des forces de sécurité avec les jeunes salafistes nous rappellent les pratiques de l'ancien régime. Au lieu de les réprimer, il fallait dialoguer auparavant avec eux. Sinon la dictature reviendrait», a-t-il lancé, jeudi, lors d'un colloque sur l'islam et la démocratie.
Béchir Belhassen est revenu sur les violences ayant lieu le 19 mai à Kairouan et à la Cité Ettadhamen faisant un mort et une quinzaine de blessés, suite à l'interdiction de la tenue du 3e Congrès d'Ansar-Al-Chariâ.
Le groupe d'Ansar-Al-Charia, soutenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a défié l'Etat et pris pour cible la police. Plusieurs chefs d'Ansar-Al-Charia appellent au non respect des lois et à l'application de la chariâ, quitte par la force.
Il y a quelqes semaines, 3 salafistes (aidés par l'imam d'une mosquée à Jebel Jeloud, aus sud de Tunis, ont assassiné le commissaire Mohamed Sbouï après l'avoir atrocement torturé.
Béchir Ben Hassen, qui n'a jamais fait mystère de ses affinités avec les groupes extrémistes religieux, voudrait que les autorités continuent de dialoguer avec des gens violent qui ne reconnaissent ni autorité, ni loi, ni Etat, ni drapeau ni frontières nationales.
Z. A.