Plus de 200 imams dans le gouvernorat de Tunis entameront la grève de la faim à partir du 1er jour de ramadan. Pour protester contre le décret présenté par Noureddine Khadmi, ministre des Affaires religieuses, permettant l'élection de l'imam par les fidèles. Vidéo de Sadok Arfaoui.
C'est ce qu'a publié le quotidien ''Echourouq'' dans sa livraison du jeudi citant Fadhel Achour, secrétaire général du Syndicat des cadres des mosquées.
Selon ce dernier, les imams du Grand Tunis sont opposés à la décision de Noureddine Khademi autorisant les fidèles à choisir leur imam de quartier. Cette décision est, selon lui, «inadmissible voire aberrante». Car, a-t-il expliqué, il n'y aura plus aucun contrôle sur les mosquées et ceci va nuire au pays.
«Aujourd'hui, 178 mosquées sont sous contrôle des salafistes jihadistes qui continuent à propager des discours violents, à appeler à la haine et au jihad. Plus de 1.048 imams et prêcheurs ont été agressés par des salafistes wahhabites et le ministre n'a pas levé le petit doigt et aucune enquête n'a été ouverte», a précisé Fadhel Achour.
En réponse à ces déclarations, Sadok Arfaoui, le chargé de mission auprès du ministre des Affaires religieuses a déclaré que les propos de M. Achour traduisent une volonté de «surenchère, de chahut et de désordre», et que ce dernier «ne représente que lui-même», menaçant d'intenter un procès contre lui pour «diffusion de fausses nouvelles et fausses allégations».
Z. A.
Illustration: Sadok Arfaoui.