Lors de leur audience, mercredi 26 juin, devant la cour d'appel de Tunis, les 3 Femen Européennes ont présenté leurs excuses et promis de ne pas recommencer.
Incarcérées depuis le 29 mai, jour de leur action seins nus devant le Palais de justice de Tunis pour soutenir Amina Sboui, la tunisienne détenue pour avoir peint le mot «Femen» sur le mur d'un cimetière à Kairouan, les trois européennes ont été entendues, aujourd'hui, en appel, devant le juge Moez Ben Fradj.
Condamnées le 12 juin à quatre mois et un jour de prison ferme pour «atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur», elles sont aujourd'hui moralement fragilisées et ont perdu de leur ardeur : «Je regrette cet acte et je m'en excuse», a dit l'Allemande Josephine Markmann.
Pauline Hillier, la française ajoute : «On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer».
Drapées du safsari (voile blanc traditionnel les recouvrant entièrement), les trois militantes semblent regretter leurs gestes... A moins que ce soit des excuses pour attendrir le jury et retrouver leur liberté. Le séjour à la prison des femmes de Manouba ne doit pas être très agréable.
Quant au groupe Femen France, il évoque sur sa page Facebook «une pression psychologique ayant radicalement changé la position des militantes».
Le verdict sera annoncé ce soir, à une semaine de la visite de François Hollande, président de la république française, à qui les Femen avaient demandé d'agir en urgence pour libérer leurs camarades.
Source : Afp.