Les 3 Femen européennes, libérées le 26 juin, ont retrouvé jeudi matin le sol européen. Soulagées d'être libres, elles jurent de poursuivre le combat pour que Amina Sboui, la Femen Tunisienne, emprisonnée depuis le 19 mai, soit libérée elles aussi.
Pauline, Marguerite et Joséphine, incarcérées en Tunisie le 29 mai pour avoir manifesté les seins nus ont été libérées, mercredi, après avoir présenté des excuses aux Tunisiens.
Selon l'Afp, les filles ont quitté la maison d'arrêt pour femmes de la Manouba, mercredi, peu avant minuit, avant d'être conduites au ministère de l'Intérieur pour remplir des formalités et transportées dans un fourgon de la police vers l'aéroport de Tunis-Carthage. Où elles ont passé la nuit avant de prendre le premier vol, jeudi matin, vers Paris.
Leur appareil a atterri vers 11H30 à l'aéroport d'Orly où elles ont été accueillies par leurs avocats, camarades militantes ainsi que la chef de file des Femen, Inna Shevchenko.
Les filles ont prévu une conférence de presse pour donner des détails sur les conditions de leur incarcération.
Selon Inna Schvchenko, le mea culpa de ses camardes est un «retournement inattendu de la situation. J'ai de gros soupçons que les activistes ont subi d'énormes pressions psychologiques», a-t-elle affirmé sur France Info.
Pour l'allègement de leur peine – passée de 4 mois 1 jour de prison ferme à 4 mois 1 jour de prison avec sursis –, il a fallu que les filles demandent, mercredi, des excuses au juge Moez Ben Frej, en déclarant qu'elles ne pensaient «pas choquer autant les Tunisiens». «Il est hors de question pour nous de recommencer», a dit Pauline Hillier.
La veille de la visite de François Hollande en Tunisie (les 4 et 5 juillet), le gouvernement français se dit soulagé.
Les avocats des Femen ont décidé de plaider la cause de Amina Sboui (18 ans) incarcérée depuis le 19 mai pour avoir tagué Femen sur le muret d'un cimetière à Kairouan et qui risque d'être sévèrement jugée à cause des chefs d'inculpations assez lourds retenus contre elle.
Z. A.