femen liberation 6 27Les récits de détention des 3 Femen européennes, libérées avant-hier, après 29 jours passés à la prison des femmes de Manouba, en dit long des conditions dans les prisons tunisiennes et des pratiques de la police.

 

Les détenues ont décrit les conditions de vie, «communes à toutes les détenues», les cafards, la douche mensuelle, les lits à partager à deux dans une pièce de 30 personnes. Et autres joyeusetés. Morceaux choisis...

Joséphine Markmann: «Nous étions coupées de l'extérieur. Et, en prison, nous avons subi d'importantes pressions physiques et psychologiques.»

Pauline Hillier: «Nous n'avions aucun contact à part avec nos ambassades. Elles nous ont conseillées de nous excuser, nous expliquant que c'était notre dernière carte à jouer. Nous avons considéré que nous n'avions pas vocation à être des martyres et que nous serions plus efficaces libres pour continuer la lutte.»

Jospéhine Markmann: «Nous avons regretté, mais nous ne nous sommes pas excusées, Femen ne s'excuse jamais».

Pauline Hillier: «Les conditions de détention sont allées de mal en pis, nous avons été enfermées au palais de justice dans une pièce sombre, insultées et frappées par la police. Une fois en prison les humiliations étaient quotidiennes, comme par exemple quand une gardienne vous demande de retirer votre protection hygiénique devant tout le monde et les poser dans le couloir.»

Marguerite Stern: «Il y a une tyrannie religieuse en prison. Le seul livre autorisé est le Coran, et ils nous imposaient de regarder des émissions religieuses ou des dessins animés à la télévision».

Source: ''Libération''.