Les vacances d'un jeune couple belge et de leur enfant en Tunisie se sont transformées en véritable cauchemar, depuis l'incarcération du père de famille, pour détention d'un joint de cannabis.
Par Wajdi Khalifa, correspondant à Bruxelles.
Comme des milliers de Belges, Cédric Dejeet (25 ans) et sa famille ont décidé de passer leurs vacances estivales en Tunisie. Après une semaine à profiter du soleil tunisien, le retour ne s'est pas passé sans encombres à l'aéroport d'Enfidha-Hammamet, le dimanche 7 juillet dernier. Les formalités douanières ont tourné au drame suite à la découverte de cannabis dans le paquet de cigarettes de Cédric.
Un joint de trop...
Interrogé par le groupe de presse belge Sudinfo, sa compagne raconte: «On passait nos sacs au contrôle, et un agent tunisien s'est intéressé aux bacs contenant nos affaires. Le bac avec notamment mon trousseau de clés a sonné. L'agent a vérifié et a ouvert le paquet de cigarettes de Cédric, dans lequel il y avait un joint à moitié fumé. Ils ont d'abord cru que c'était à moi, mais mon compagnon a bien dit que cela lui appartenait. En tout, il n'y avait qu'un gramme de cannabis, même pas. Oui, Cédric a fait le con mais il ne mérite pas ce qui lui arrive».
Cédric Dejeet avouera rapidement s'être procuré la drogue à Amsterdam avant leur séjour en Tunisie. Depuis cet interrogatoire, il est incarcéré à la prison de Messadine, dans le gouvernorat de Sousse. Sa compagne et son fils ont pu reprendre l'avion pour la Belgique. Depuis leur retour en Belgique, la famille de Cédric essaie de mobiliser l'opinion publique belge autour de cette affaire surtout que Cédric Dejeet souffre de problèmes de santé.
A la prison de Messadine
La mère et la compagne de Cédric ont d'ailleurs fait le déplacement en Tunisie depuis samedi dernier. Elles devraient rencontrer Cédric dans les prochains jours à la prison de Messadine.
Contacté par Kapitalis, le ministère des Affaires étrangères belge ne souhaite pas réagir sur un cas particulier mais affirme que Cédric Dejeet bénéficie de la protection consulaire de l'ambassade de Belgique en Tunisie.
La législation tunisienne est sévère en ce qui concerne la détention de drogues. Elle inflige aux consommateurs et détenteurs de la résine du cannabis une peine d'emprisonnement minimale d'une année et 1.000 dinars (environ 500 euros) d'amende.
Illustration: Cédric Dejeet tenant son fils dans les bras.