Selon la partie syndicale, le premier jour de la grève des agents des caisses de sécurité sociale a été un grand succès, atteignant 80 à 90% dans certaines régions. La tutelle appelle au dialogue.

«Les agents des caisses de sécurité sociale observent, les 15 et 16 juillet, une grève générale dans toutes les structures relevant de la caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (Cnrps), de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), du Centre de recherches et des études dans le domaine de sécurité sociale ainsi que des centres de rééducation et des cliniques relevant de la Cnss», a déclaré, lundi, à la Tap, Aïd Mejri, secrétaire général adjoint du syndicat général de la sécurité sociale relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt).

Echec des négociations avec les autorités

Le responsable syndical a précisé, par ailleurs, que les services ne seront pas interrompus dans les centres de dialyse et les services d'urgence des cliniques de la Cnss.

M. Mejri a fait savoir qu'au premier jour de la grève, «le taux général de participation a, largement, dépassé les 90% atteignant 100% à Nabeul, Hammam-Lif, Monastir et Sfax, 90% à Mahdia et 80% à Gafsa et Bizerte».

Il a expliqué que «ce mouvement de protestation intervient suite à l'échec des négociations avec le ministère des Affaires sociales malgré les multiples réunions entre les deux parties dont la dernière en date dimanche soir».

«Le ministère refuse toujours de satisfaire les revendications légitimes des agents des caisses sociales et de mettre en œuvre les accords conclus précédemment avec la partie syndicale concernant notamment l'emploi des enfants du personnel, les structures organisationnelles, le statut, la prime de contagion, la retraite, les tickets restaurant, la prime de l'aïd et l'augmentation des salaires des agents de gardiennage et de nettoyage au titre des années 2011 et 2012», a-t-il indiqué.

Le responsable syndical a souligné la disposition du syndicat à hausser le ton et à adopter de nouvelles formes de protestation jusqu'à satisfaction de ces revendications.

Parallèlement à la grève, les agents des caisses de sécurité sociale se sont rassemblés, lundi matin, à la Place Mohamed Ali devant le siège de l'Ugtt, pour affirmer l'attachement à leurs revendications.

De son côté, le ministère des Affaires sociales a précisé, dans un communiqué publié lundi, qu'un accord a été convenu avec la partie syndicale lors de la séance de réconciliation tenue dimanche soir, au sujet des questions relatives, notamment, aux structures organisationnelles, au statut et tickets restaurants.

Il a été, également, convenu de faire bénéficier les agents de gardiennage et de nettoyage des augmentations de salaires au titre de 2011 et 2012.

Les affiliés sociaux en colère

Le communiqué ajoute que le ministère a souligné sa disposition à poursuivre les négociations avec la partie syndicale au sujet des autres revendications à savoir la réservation d'un quota pour le recrutement des enfants du personnel, la généralisation de la prime de contagion sur l'ensemble du personnel, le régime de retraite et l'octroi de la prime de l'aïd (300 dinars).

Ce mouvement de manifestation a été contesté par les citoyens et affiliés des différentes caisses de sécurité sociale.

Devant le siège de la Cnam à l'avenue Jean Jaurès à Tunis, les citoyens étaient furieux en raison de la fermeture des bureaux au premier jour de la semaine.

Ibrahim Haouachi, enseignant à la retraite a dénoncé la fermeture sans préavis de la Cnam. «C'est une véritable anarchie. Je suis venu de bonne heure pour déposer mon dossier, mais j'ai été désagréablement surpris de trouver les bureaux fermés», s'est-il indigné.

De son côté, Chérifa Jerad était dans tous ses états. «Les agents des caisses de sécurité sociale veulent des augmentations et des primes alors que les prestations qu'ils offrent sont médiocres», s'est-elle exclamé.

I. B. (avec Tap).