Le responsable de l'état civil à la municipalité du Kef a refusé à un citoyen l'enregistrement de sa fille nouvellement née au prénom de Neirouz, au prétexte que ce prénom a une connotation religieuse étrangère à l'islam.
Selon nos confrères d'''Al-Jarida'', qui ont rapporté cette information, le père de la fille, Adnene Hamdi, a tenu à enregistrer sa fille Neirouz, refusant d'accepter un dictat qui participe d'un dogmatisme religieux rampant au sein de l'administration publique.
Il a expliqué que le prénom Neirouz existe déjà sur les registres de l'état civil et qu'il est très fréquemment utilisé en Tunisie, mais le responsable de la municipalité du Kef n'a rien voulu entendre, expliquant que le refus concerne la mairie du Kef et qu'il vient en application d'une circulaire ancienne datant de l'époque Ben Ali qui autorise les services municipaux à ne pas enregistrer les prénoms étranges ou sortant de l'ordinaire.
Neirouz est le nom du premier jour du calendrier solaire chez les Perses, annonçant le début du printemps. Il coïncide avec le 21 mars.
I. B.
Illustration: siège de la municipalité du Kef.