La Tunisie régularise la situation des 700 réfugiés du camp de Choucha restés dans le pays en mettant à leur disposition des cartes de séjour provisoires, un logement et un emploi.
La présidence du gouvernement tunisien annonce, dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook officielle, que les réfugiés sont invités à se rendre aux postes de police ou de la garde nationale afin de régulariser leur situation.
Le camp de Choucha, situé au sud de la Tunisie, a accueilli, deux années durant, des réfugiés fuyant la Libye, livrée à la «guerre civile».
Le 30 juin 2013, le camp de Choucha a été officiellement fermé sur une décision du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), suite aux coupures d'eau et d'électricité ainsi qu'à la suspension totale de l'aide humanitaire.
Le ministère des Affaires sociales a trouvé une alternative qu'il estime être fidèle aux conventions internationales relatives aux droits de l'homme.
Les réfugiés avaient par le passé demandé de quitter la Tunisie, où leurs conditions étaient jugées «inhumaines», pour aller en Europe. La régularisation de leur situation en Tunisie et leur prise en charge sociale leur fera-t-elle oublier le «rêve européen»?
Selon les chiffres du HCR, à la fin juin, plus de 600 réfugiés vivaient dans les villes de Ben Gardane et Médenine au sud de la Tunisie.
Y. N. M.
Illustration: des réfugiés de Choucha manifestent à Tunis.