Le ministère des Affaires étrangères a demandé à l'ambassade de Tunisie au Maroc de s'occuper du cas du prédicateur salafiste Béchir Ben Hassen, incarcéré depuis plus d'un mois dans ce pays.
Cette incarcération fait suite à un mandat d'arrêt international émis à l'encontre de l'extrémiste religieux tunisien il y a plus d'un an par le tribunal de Créteil (France), pour avoir refusé la garde de ses 4 enfants à son ex-épouse.
Les autorités tunisiennes n'ont bougé qu'après le cri d'alarme lancé dimanche dernier par Philippe Latour, l'un des avocats de Béchir Ben Hassen, indiquant que les conditions de détention de son client sont lamentables et que sa santé s'est beaucoup détériorée.
Selon l'avocat, même l'ambassadeur de France au Maroc a été interdit de rendre visite au prédicateur Béchir Ben Hassen, qui bénéficie aussi de la nationalité française.
Le père de Béchir Ben Hassen, à gauche, reçoit le soutien de nombreux citoyens.
Le lendemain, le journaliste Zied El-Hani a demandé au gouvernement d'intervenir et de ne pas laisser croupir un citoyen tunisien dans des prisons étrangères.
«Béchir Ben Hassen, imam d'une mosquée à Msaken (Sousse), est connu par son appartenance au courant salafiste wahhabite, mais il reste un citoyen tunisien avant tout. Peu importe mes divergences avec lui, je reste solidaire avec mon compatriote. J'appelle le gouvernement tunisien à intervenir rapidement, à le défendre et à essayer de le ramener chez lui au plus vite», a déclaré aux médias Zied El Hani.
Plusieurs imams, notamment de Sfax, où le détenu jouit d'une grande popularité, n'ont pas cessé d'appeler au téléphone ou de rendre visite au père de Béchir Ben Hassen et de lui exprimer leur soutien.
Côté Ennahdha, dont Béchir Ben Hassen a toujours défendu les intérêts, n'a pas bougé le petit doigt et aucun communiqué n'a été publié le concernant.
Z. A.