Des éléments terroristes ont pis en embuscade cet après-midi au Jebel Châmbi, près de Kasserine, une patrouille de l'armée nationale, faisant 8 morts, et plusieurs blessés, selon un premier bilan.
L'opération a eu lieu après le discours télévisé du chef du gouvernement provisoire Ali Lârayedh, dont une partie a été consacrée au phénomène du terrorisme et des assassinats politiques, dont la Tunisie est le théâtre depuis un an et demi.
Selon des sources à l'hôpital de Kasserine, tous les morts sont tombés sous des balles d'armes automatiques et la plupart ont été égorgés après leur décès.
Les tueurs ont pris avec eux les armes et autres objets personnels des soldats tués.
Les habitants de Kasserine, qui se sont dirigés en grand nombre vers l'hôpital, sont sous le choc de l'horrible spectacle des soldats morts et égorgés.
Rappelons que l'ex-chef des états majors des armées, le général Rachid Ammar, avait tiré la sonnette d'alarme en affirmant, en juin dernier, que le terrorisme n'est plus une menace au Jebel Châmbi seulement, mais partout en Tunisie, et même dans les villes, puisqu'une grande quantité d'armes a pu pénétrer dans le pays, ont échoué entre les mains de groupes extrémistes religieux qui s'apprêtent à s'attaquer à l'Etat.
Rachid Ammar a même parlé d'une menace de «somalisation» de la Tunisie
I. B.
Illustration: photo d'archives.