Mohamed Lajmi, chef du district de la police de l'Ariana, n'a pas démissionné comme on l'a chuchoté dans les couloirs du ministère de l'Intérieur, mais il a été muté à Sfax en gardant le même grade.
C'est Abdessattar Selmi qui veillera désormais sur la sécurité de cette région où on a enregistré deux assassinats en moins de six mois
Mohamed Lajmi a été pointé du doigt, ces derniers temps, et jugé incapable de contrôler sa région. C'est dans son district qu'ont été assassinés le leader du Parti des patriotes démocrates (Watad), Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et le député de l'opposition Mohamed Brahmi, le 25 juillet.
Les 2 assassinats ont eu lieu devant le domicile des victimes et tous deux en plein jour. S'ajoute à ces deux tragédies, une série de violences dans la zone. Mais aussi la découverte, en février dernier, d'un dépôt d'armes à Mnihla.
Par ailleurs, plusieurs groupes religieux extrémistes habitant le gouvernorat de l'Ariana sont impliqués dans des actes violents, notamment dans l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines, le 14 septembre dernier.
Face à cette incapacité d'anticiper des actes aux graves conséquences sur la sécurité générale dans le pays, le ministère de l'Intérieur a fini par prendre la décision de remplacer Mohamed Lajmi par Abdessattar Selmi et à désigner M. Lajmi à Sfax, une autre région chaude.
Peut-on parler de sanction ou de... promotion? Le ministère de l'Intérieur, on le sait, est une boîte noire. Elle a ses raisons que la raison, souvent, n'arrive pas à admettre.
Z. A.