Farid Beji, président de l'association Dar Al Hadith Ezzaitounia, estime qu'Ennahdha l'a privé de son poste d'imam de la mosquée Al Maamour de Manouba, à l'ouest de Tunis, suite à ses appels à la dissolution du gouvernement provisoire.
L'imam tunisois, partisan d'un islam sunnite achaarite modéré à la Tunisienne et opposé à l'islam wahhabite importé à coups de pétrodollars des monarchies du Golfe, est intervenu vendredi sur les ondes de Mosaïque FM.
Farid Beji a déploré que des appels à la violence continuent d'émaner des mosquées, alors que ces lieux saints sont censés propager l'amour et la paix.
Il a aussi émis le souhait que tous les imams se rendent compte de leur responsabilité et de l'ascendant qu'ils ont sur les citoyens, et qu'ils soient porteurs d'espoir pour une Tunisie meilleure.
L'imam a appelé, par ailleurs, l'opposition et le gouvernement à cesser de se «chamailler», car l'heure est grave en Tunisie, les armes étant en circulation libre et le danger imminent.
«Il faut que tous les politiciens tunisiens s'assoient autour d'une table pour dialoguer et trouvent une solution rapide et efficace. Bien entendu, Ennahdha, qui a joué toutes ses cartes, doit aujourd'hui céder la place aux autres», affirme-t-il.
Y. N. M.