Les terroristes retranchés au Mont Chaambi ont à leur service, au nom du «jihad nikah», plusieurs jeunes filles appartenant à la même mouvance jihadiste.
Lors de l'interrogatoire de Mohamed Habib Amri, l'un des accusés dans le massacre, le 29 juillet, de 8 militaires au Mont Chaambi, son téléphone a sonné. Au bout de la ligne, la voix d'une femme, dans tous ses états, qui menace les agents de sécurité et même le ministre de l'Intérieur, coupables à ses yeux d'avoir arrêté le présumé terroriste.
Selon le quotidien arabophone ''Attounssia'', qui a rapporté ces faits, le propriétaire de la ligne téléphonique a été identifié grâce l'entregent de Tunisie Télecom. Il s'agit du père de la fille, âgée de 17 ans, qui a interrompu ses études depuis 2 ans pour rallier la mouvance jihadiste. Arrêtée, elle a, à son tour, avoué être en contact permanent via Facebook avec l'épouse d'Abou Iyadh, chef d'Ansar Al-Charia.
Elle a également indiqué être une fidèle de la mosquée Ettawba de la Cité Ezzouhour, à Kasserine (centre-ouest), où elle a reçu des cours de religion de l'épouse d'un autre chef terroriste retranché au Mont Chaambi, qui serait, selon les aveux de Mohamed Habib Amri, impliqué dans les affrontements de Bouchebka, le 10 décembre 2012, ayant fait un mort (l'officier de la Garde nationale Anis Jelassi) et plusieurs blessés.
La fille de la Cité Ezzouhour, qui a affirmé aux enquêteurs avoir failli aller faire le «jihad nikah» (mariage) en Syrie, a indiqué que des filles de son âge ont rejoint les jihadistes retranchés au Mont Chaambi et qu'il y eut même un accouchement dans le maquis.
Z. A.