Le terroriste Mohamed Habib Amri passe aux aveux et précise que Kamel Gadhgadhi, présumé assassin de Chokri Belaïd, a égorgé de ses mains le lieutenant Nizar Mkachar, l’un des 8 miliaires tués à Jebel Chaâmbi le 29 juillet.
L’hebdomadaire ‘‘Akher Khabar’’, dans sa livraison du mardi 20 août, indique que le terroriste Mohamed Habib Amri, arrêté mercredi 7 août au pied du Mont Chaâmbi, a dévoilé aux enquêteurs le plan de l’attaque et de l’assassinat des 8 militaires. Le terroriste a déclaré que le groupe était composé de 16 personnes réparties sur 4 sous-groupes. Chaque sous-groupe avait sa propre mission. Mohamed Habib Amri a, selon ses dires, participé à la fusillade sous la houlette d’un terroriste algérien. Le 2e sous-groupe, commandé par un certain Abou Yahia, un Algérien, et Kamel Gadhgadhi, suspect dans l’assassinat de Chokri Belaïd, s’est occupé du pillage des vivres, des armes, des uniformes et de l’égorgement des militaires. Selon Mohamed Habib Amri, Kamel Gadhgadhi a été élevé au rang d’émir par Abou Iyadh, chef d'Ansar Al-Charia, en fuite depuis l’attaque de l’ambassade américaine, le 14 septembre dernier. Cela s’est passé lors d’une rencontre à la Soukra (Ariana), au nord de Tunis, en janvier dernier, soit quelques semaines avant l’assassinat de Chokri Belaïd. Mohamed Habib Amri est catégorique: c'est Kamel Gadhgadhi qui a égorgé de ses propres mains le lieutenant Nizar Mkachar. Ce dernier conduisait la patrouille constituée de 8 militaires et qui ratissait le Mont Chaambi quand elle est tombée dans un guet-apens. Le 3e sous-groupe avait pour mission la surveillance de la zone et le 4e était présent à titre de prévention. Mohamed Habib Amri, qui a exprimé ses regrets aux enquêteurs, était, lors de son arrestation, muni d’un grand couteau. Selon lui, c’est un terroriste algérien qui le lui a passé, en lui prenant le butin du guet-apens (les uniformes, 8 armes à feu, 7 revolvers, des munitions, des jumelles), avant de regagner l'Algérie. Z. A. |