Celle qui avait défrayé la chronique en devenant la première, et la seule militante tunisienne des Femen a décidé de quitter le mouvement dirigé par l’Ukrainienne Inna Shevchenko. Dans une interview accordée au ‘‘Huffington Post Maghreb’’, Amina Sboui revient sur les raisons qui l’ont poussée à se désolidariser du mouvement. La première d’entre elles concerne le financement du mouvement.

En effet, suite aux demandes concernant les sources de financement du mouvement, Amina a eu des réponses assez floues et elliptiques de la part de la présidente des Femen, si bien qu’elle a pu être amenée à penser que le mouvement pouvait être financé par Israël. Les actions islamophobes du mouvement ont également constitué un motif supplémentaire pour son retrait.

En effet, Amina s’est dite gênée par le drapeau brûlé devant la mosquée de Paris et la prière de rue organisée devant l’ambassade de Tunisie à Paris pour la soutenir lors de son emprisonnement.

La confusion entre lutte féministe et islamophobie ont choqué un grand nombre de ses proches et de musulmans à travers le monde.

Suite à cette décision, la présidente des Femen a rappelé, toujours dans un anglais approximatif, que le choix d’Amina allait être récupéré par la propagande islamiste et manipulé. Il semble, que suite à la décision d’Amina, Inna Shevchenko soit devenue une des personnes les plus mal placées pour parler de manipulation et de propagande.

Amina n’est pas décidée à retomber dans l’anonymat, puisque, quelques jours après avoir publié une nouvelle photo d’elle dénudée, la militante semble opérer un rapprochement avec le mouvement Feminism Attack, un groupe se réclamant à la fois du féminisme et de l’anarchisme.

Sur la dernière photo publiée par Amina, celle-ci arborait déjà un logo peint du groupuscule sur son corps. Bien qu’elle ait choisi de ne plus représenter les Femen en Tunisie, il semble donc qu’Amina «Tyler» souhaite encore faire parler d’elle dans les jours à venir.