Un Suédois originaire de Tunisie, marié à une Suédoise et père de quatre enfants, s’est fait exploser, en août dernier, dans un attentat suicide à Mossoul, au nord de l’Irak, tuant et blessant plusieurs personnes.
Les médias suédois parlent beaucoup ces derniers jours de l’un de leurs concitoyens, né en 1974 en Tunisie et naturalisé suédois en 2003, qui s’est fait exploser dans un attentat-suicide, début août 2010, à Mossoul, tuant et blessant plusieurs policiers irakiens.
L’homme, arrivé en Suède en 2000, un an après son mariage en Tunisie avec une Suédoise, a créé et dirigé une entreprise de nettoyage jusqu’en 2005. En 2006, il est parti vivre avec sa famille en Egypte. En 2008, il a laissé sa femme et ses quatre enfants en Egypte pour partir combattre en Irak au sein d’un groupuscule terroriste appelé l’Etat islamique d’Irak, soutenu par le réseau Al-Qaïda.
‘‘Votre mari est mort. Il est devenu un martyr.’’
Sa femme, Anna, qui vit aujourd’hui dans une banlieue de Stockholm, savait que son mari était en Irak pour combattre. Après avoir attendu longtemps son retour, elle s’est résignée à quitter l’Egypte avec ses enfants pour rentrer en Suède. C’est ainsi qu’elle a reçu, la semaine dernière, un appel téléphonique anonyme. «Un homme m’a appelée. Il a dit très brièvement: ‘‘Votre mari est mort. Il est devenu un martyr.’’ Et il a raccroché», a-t-elle déclaré au journal ‘‘Expressen’’. Et d’ajouter: «Ce qu’il a fait est juste. Je suis fière de lui.»
«Ce que nous savons, c’est qu’un citoyen suédois a commis un attentat-suicide, et qu’il a également trouvé la mort», a déclaré le porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, Camilla Åkesson Lindblom, citée par l’agence TT. Elle a ajouté que son département n’est pas encore sûr de l’âge de l’homme, de la date de l’attentat, de son lieu exact et de ses conséquences. «C’est ce que nous essayons de vérifier à travers notre ambassade [en Irak].» Un porte-parole des services de sécurité suédois Säpo, Åsa Hedin, a déclaré, de son côté, que la Säpo n’a aucun commentaire à faire sur cette affaire. A suivre…
Sources : ‘‘Aftenposten’’, ‘‘Svenska Dagbladet’’, ‘‘Expressen’’.