Sahbi Jouini, membre dirigeant de l'Union nationale des syndicats des forces de sûreté tunisiennes (UNSFST) a refusé d’être auditionné aujourd’hui par le juge en tant que témoin sans la présence de ses avocats.
Selon Me Lazhar Akremi, l’un de ses avocats, le juge a deux options : soit il classe l’affaire soit il convoque Sahbi Jouini en tant qu’accusé. «En tout cas, Il est du droit de notre client de refuser de parler sans la présence à ses côtés de sa défense. Pour les deux autres, Imed Haj Khlifa et Montassar Materi, dirigeants du Syndicat de la sûreté républicaine (SSR), qui comparaîtront, successivement, demain et après-demain, nous allons assister au même scénario», a déclaré Lazhar Akremi, joint au téléphone par Kapitalis. Et d’ajouter que les juges semblent dépassés et ne savent plus quoi faire. Car, le gouvernement les oblige à faire n’importe quoi. , dit Me Akremi. Dans l’affaire du journaliste Zied El-Heni, rappelle-t-il, «4 juges ont refusé de prendre en charge le dossier. Celui qui l’a pris n’est pas conscient que cette affaire restera une tache noire dans son CV qui va le poursuivre toute sa vie». Sahbi Jouini, Imed Haj Khlifa et Montassar Materi seront auditionnés par la justice à propos de leurs révélations à propos de l’implication de responsables politiques, de juges et de médecins dans les réseaux terroristes. Selon Olfa Ayari, secrétaire générale du Syndicat des fonctionnaires des institutions pénitentiaires, le gouvernement, qui a tant des choses à se reprocher, cherche par tout moyen à faire pression et à frapper le Syndicat. Alors que Sahbi Jouini était à l'intérieur du tribunal, plusieurs quelque 200 policiers ont protesté à l'extérieur contre le harcèlement dont fait l'objet leur syndicat de la part du gouvernement. Z. A. |