sadok arfaoui 9 27Sadok Arfaoui, conseiller du ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, accuse les chaines de télévision iraniennes d’appeler au «jihad nikah» (prostitution sacrée) et défend les salafistes tunisiens.

Selon Sadok Arfaoui, cité par le quotidien ‘‘Al Maghreb’’ dans sa livraison du vendredi 27 septembre, les Tunisiennes parties au «jihad nikah» en Syrie ont été influencées par une fatwa faite par des religieux chiites sur le plateau d’Al Âlem, chaine du Hezbollah, le parti chiite libanais.

M. Arfaoui a ajouté que les salafistes, toutes tendances confondues, n’ont rien à voir avec cette pratique.

«Ce sont plutôt des parties chiites, avec la collaboration des services de renseignements syriens, qui ont propagé cette rumeur en diffusant une soi-disant fatwa attribuée au prédicateur wahhabite saoudien Mohamed Arifi, dont ils ont déformé le contenu», a-t-il déclaré.

Pourtant, une vidéo est partagée, depuis plusieurs mois, sur les réseaux sociaux où l’on voit le prédicateur Mohamed Arifi appeler clairement au «jihad nikah» en Syrie.

Les explications de M. Arifi ne tiennent donc pas la route. Pour plusieurs raisons.

Un : les Tunisiennes parties au jihad nikah en Syrie ont témoigné et selon leurs témoignages ce sont des salafistes sunnites tunisiens qui les ont envoyées en Syrie.

Deux: quel intérêt pourraient avoir l’Iran et le Hezbollah, alliés chiites de Bachar Assad, à envoyer des filles pour soulager sexuellement les combattants... opposés à ce même Bachar Assad?

Trois: les autorités tunisiennes actuelles, y compris le ministère des Affaires étrangères, ont déroulé récemment le tapis rouge à Mohamed Arifi, fervent partisan du «jihad nikah», qui a fait une tournée de prêche en Tunisie. La suite on la connait...

Z. A.