Saber Mraihi comparait demain devant le juge, accusé d’homicide volontaire (contre un policier) et la mise à feu d'un véhicule de police lors des évènements de la révolte populaire de la première moitié de janvier 2011.
Le 12 avril 2013, Saber Mraihi a comparu pour la première fois devant le tribunal de première instance de Tunis. Un policier avait porté plainte contre lui, avançant l’avoir reconnu sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, où l’on voit le jeune homme s’adonner à des actes de violence, avec d’autres jeunes sortis défendre et garder leurs quartiers durant les premiers jours ayant suivi la fuite de l’ex-président Ben Ali. Beaucoup se sont indignés de ce procès, estimant que Saber Mraihi avait juste participé à la révolution, comme tous les jeunes qui se sont soulevés contre la dictature de Ben Ali. Un comité de soutien s'est formé autour de l'affaire de Saber Mraihi, regroupant artistes et avocats. Après la première audience, en mai, les juges ont décidé de reporter le procès au 25 juin 2013 et de garder Saber en détention. A cette deuxième audience, le 25 juin, le jeune homme a été mis en liberté provisoire… Son procès reprendra mercredi 1er octobre. Sur les réseaux sociaux, les jeunes apportent leur soutien à Saber, souhaitant que la justice tunisienne soit juste et équitable. Sa famille s’inquiète tout de même, et n’écarte pas le pire : que leur fils retourne en prison. Saber, quant à lui, attend ce procès «pour être enfin tranquille et se relancer dans la vie» nous confie-t-il. Y. N. M. Illustration : Saber Mraihi manifestant contre le gouvernement au Bardo.
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