De plus en plus de Tunisiens se plaignent des nuisances des antennes de base de téléphonie mobile. Alors que les rapports d'expertise collective réalisés à ce jour n'ont pas prouvé d'effets sanitaires relatifs à l'exposition aux radiofréquences.
L'Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits (ANCSEP) a reçu 100 réclamations et plaintes, au cours des 9 premiers mois de l'année, de la part des citoyens, collectivités locales, établissements scolaires, jardins d'enfants et établissements hospitaliers. Ces plaintes portent sur les installations des antennes de base de téléphonie mobile, perçues comme une source de risque pour la santé et pouvant avoir une incidence sur l'environnement. Des plaintes en hausse Les inquiétudes quant aux effets sanitaires des radiofréquences (RF) ne cessent d'augmenter et de prendre de l'importance aux échelles nationale et mondiale. Hamadi Dekhil, ingénieur et haut responsable à l'Agence, a indiqué à l'agence Tap, que l'ANCSEP a reçu à cet effet plus 560 plaintes dont 160 plaintes en 2012, 150 en 2011 et 250 réclamations en 2010. Le nombre d’installations de stations de base est de 6.000 alors que celui des abonnements aux opérateurs de téléphonie mobile a atteint 13.347.000 abonnés en 2013. Des projets de textes réglementaires visant la protection de la population des effets des rayonnements non ionisants sont actuellement en cours d'élaboration et concernent la protection des champs électriques, magnétiques et électromagnétiques allant jusqu'à 300Ghz, les spécifications techniques applicables aux équipements terminaux radioélectriques, les méthodes d'étiquetage et d'information des consommateurs. En raison des risques d'interférences, il est recommandé aux personnes portant un implant électronique (surtout les appareils médicaux) d'éloigner leur téléphonie mobile de plus de 15 cm de leur appareil, d'utiliser d'une oreillette (kit-mains libres) et de ne l'utiliser qu'avec l'oreille droite. Incertitude sur la nocivité des radiofréquences Une circulaire conjointe entre le ministère de la Santé et celui des Technologies de la communication relative aux mesures à respecter lors de l'installation des antennes de la téléphonie mobile a été publiée en 2004 et révisée en octobre 2008. Une grande incertitude scientifique persiste encore sur les effets des faibles expositions aux champs électromagnétiques et les institutions internationales proposent d'adopter des mesures de précaution pour notamment répondre à la perception du risque par le public. Elles appellent aussi à mener des actions d'information et de sensibilisation sur l'utilisation rationnelle des téléphones portables notamment par les enfants et les adolescents par le biais d'une stratégie de communication appropriée. La majorité des mesures actuelles de l'exposition à l'échelle mondiale et nationale sont conformes aux limites de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non Ionisants (ICNIRP) recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et adoptées en Tunisie. Les rapports d'expertise collective réalisés jusqu'à ce jour n'ont pas prouvé d'effets sanitaires relatifs à l'exposition aux radiofréquences et même si des effets biologiques sont approuvés, aucun mécanisme biologique n'est encore mis en évidence. Le 31 mai 2011, Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les RF dans la classe 2B: «cancérigène possible pour l'homme». Source: Tap.
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