Ne doit-on pas poursuivre en justice les parents qui manipulent leurs enfants, leur enseignent le jihad et banalisent, à leurs yeux, la violence et la mort infligées au nom d'Allah? VIDEO.
Par Yüsra N. M'hiri
Nom de code: «Abou Jihad», un enfant tunisien qui pose fièrement devant des drapeaux salafistes, et revendique tout aussi fièrement le jihad au nom de la religion. Il est encouragé par des adultes qui le filment, emportés par un délire pathétique.
Un petit RoboCop islamiste
L'enfant jihadiste, qui ne doit pas dépasser quatre petits printemps, l'âge de l'insouciance et de l'innocence, sort de sa petite bouche des mots violents, en faisant l'apologie de la violence, de l'assassinat et au service de la création d'un État islamiste.
Loin d'être choqués par les petites phrases explosives de leur «créature», les adultes qui ont réalisé la vidéo se montrent suggestifs à travers les questions qu'ils posent et dont les réponses, ainsi suggérées, les font pouffer de rire.
Faut-il en rire ou en pleurer? Peut-on rire lorsqu'un enfant, manipulé comme un petit RoboCop islamiste, Terminator d'Allah, jihadiste prédestiné, se dit prêt «à égorger Bachar Al Assad, par un couteau, car il n'écoute pas ce qu'on lui dit»?
Peut-on banaliser, à ce point, la mort, le crime, l'assassinat, fut-ce au nom de Dieu et de l'islam, une religion qui, dit-on souvent, prône l'amour du prochain et la paix dans le monde?
L'enfant jihadiste deviendra grand
L'enfant jihadiste va même jusqu'à dire qu'il souhaite se sacrifier, en portant une ceinture explosive, sous les cris d'«Allahou akbar» (Dieu est grand), scandés en chœur par les adultes qui l'entourent et qui sont censés l'éduquer et lui apprendre à distinguer entre le bien et le mal.
Ce viol moral, cette manipulation et ce lavage de cerveau infligés à un enfant sont punissables par la loi. Les autorités devraient enquêter et poursuivre en justice les auteurs. N'est ce pas Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille, en charge de l'enfance?
NDLR: Nous avons hésité à flouter les yeux de l'enfant, mais nous avons préféré garder l'image telle quelle afin de faciliter, le cas échéant, la recherche des auteurs de ce "viol" ignoble.