campus el manar 10 29Alors que les syndicalistes de l’UGET (gauche) accusent l’UGTE (islamiste) et Ennahdha d’être derrière les violences du lundi soir au campus universitaire d’El Manar, à Tunis, les étudiants islamistes de l’UGTE accusent, à leur tour, le Front populaire.

Dans un communiqué rendu public tard dans la soirée du lundi, les responsables de l’UGTE ont accusé les étudiants de l’UGET, aidés par des membres du Front populaire, munis de matraques, de chaines et d’armes blanches, d’avoir agressé des membres du syndicat islamiste.

«Les milices du Front populaire ne se sont pas contentées de blesser des étudiants, ils ont aussi enlevé le voile à 3 militantes et leur ont lancé de gros mots. Ce qui a obligé nos militants à intervenir, à se défendre et à appeler à la fouille du local de l’UGET. Ce qui a été fait, et c’est ainsi que nous avions découvert que ce local est un vrai dépôt d’armes au service du Front populaire», lit-on dans le communiqué.

L’UGTE ajoute dans le même texte que le syndicat islamiste est capable de défendre l’université et les étudiants contre les attaques de la partie adverse (sic!).

La tonalité belliqueuse du communiqué et sa sémantique guerrière (on est carrément dans une logique de «ghazoua» ou conquête islamique), ainsi que l’aveu d’attaque et de fouille du siège de l’UGET se passent de tout commentaire.

En guise de communiqué, le syndicat islamiste a, en fait, diffusé une auto-dénonciation...

Z. A.