aymen saadi 10 31La mère de Aymen Saâdi (18 ans), arrêté hier alors qu’il allait faire exploser le mausolée Bourguiba à Monastir, accuse les autorités sécuritaires de n’avoir pas arrêté son fils lorsqu’elle les a elle-même informées de son projet d’aller pour le jihad en Syrie.

Aymen Saâdi est, par ailleurs, le lycéen qui a remplacé, l’an dernier, au lycée Slimane Ben Slimane, à Zaghouan (centre), le drapeau national par celui des salafistes jihadistes.

Il est le fils d’une institutrice à l’école primaire Erwaykia, à Zaghouan, qui serait, selon des témoins, membre du bureau d’Ennahdha de cette ville, chargée des affaires de la femme, et jouirait d’une bonne réputation parmi ses voisins. Cette information a cependant été démentie par un responsable du parti islamiste de la ville, qui n’a toutefois pas tari d’éloges sur la bonne éducation de cette dame.

Le 4 mars dernier, le jeune lycéen en 6e année secondaire a été perdu de vue et sa photo a été partagée, le jour même, sur les réseaux sociaux, par sa famille, qui a mis ses coordonnées, au cas où des personnes le reconnaitrait et informerait sur son lieu de résidence.

Après l’arrestation de Aymen, hier, à Monastir, sa mère a déclaré qu’il avait tenté, en mars dernier, de rejoindre le jihad en Syrie via la Libye. Les autorités sécuritaires l’ont refoulé au niveau du poste frontalier de Raj Jedir.

«Depuis quelques semaines, sa famille a reçu un appel de Aymen en provenance de la Turquie et elle l’a fait revenir, en août 2013, de façon clandestine via la Libye. Mais ne supportant plus la vie chez lui, il a disparu de nouveau jusqu’à l’annonce hier de son arrestation à Monastir», rapportent des témoins sur les réseaux sociaux.

Z. A.